samedi 13 octobre 2012

Quelques reprises du moment... - 13/10/2012

Plutôt que de faire un article par spectacle, ce que je ferai au maximum pour les créations, je vous propose une sélection des reprises du moment. Toujours avec les commentaires du chef mais en bref...

Outre Fall into the show, on retrouve dans les salles...

- La langue de ma mère sur scène : l'auteur anversois Tom Lanoye rend un vibrant hommage à sa mère. En adaptant pour la scène son best-seller "Sprakeloos", il révèle ses talents de showman. L'écrivain opte pour une lecture entrecoupée de moments de vie dans la campagne flamande des années soixante et septante. Comédienne dans une troupe amateur, la génitrice a des airs de diva au langage fleuri et goûteux. Mais c'est un regard tendre que pose le fils sur celle qui, en fin de vie, a perdu l'usage de la parole, outil de la passionnée des planches et de l'homme des mots. Émouvant!
Jusqu'au 13 octobre au Théâtre National. Vu le 7 octobre 2011 au KVS

- Mamma Medea : Encore Tom Lanoye mais simplement comme auteur cette fois. Dans cette pièce, il revisite le mythe de Médée, mère meurtrière d'Euripide, en y joignant un fort discour sur l'exil et sur le couple. Sobre dans sa mise en scène, Christophe Sermet centre son regard sur le jeu des comédiens. Cette distribution de choix (Yannick Rénier, Claire Bodson, Anne-Claire, Philippe Jeusette,...) étale sa force dans un espace de jeu aussi large que profond. Multi-nominé aux Prix de la Critique 2012.
Du 16 au 18 octobre au Théâtre Royal de Namur. Vu le 11 octobre au Kriekelaar pour le Rideau de Bruxelles

BONUS: 3 questions à Christophe Sermet lors de la création de Mamma Medea en 2011 (paru dans Metro le 14/10/2012).

«Dans tout couple, il y a un deal»
Christophe Sermet, metteur en scène de "Mamma Medea" est tombé sous le charme de cette modernisation du mythe grec de Jason et Médée. 



Qui vous a donné envie de monter cette pièce? Tom Lanoye ou Médée? 
«Un peu des deux. Je ne sais pas si je me serais attaqué à Médée s’il n’y avait pas eu celle de Tom Lanoye. Au départ, je cherchais un matériau tragique mais ancré dans le contemporain. J’ai connu cette pièce par Alain Van Crugten, le traducteur de Tom Lanoye mais aussi d’Hugo Claus que j’ai également mis en scène. Cette pièce dormait dans un coin et on l’a fait traduire pour l’occasion.» 

Ce n’est donc pas un premier contact avec la nouvelle littérature flamande… 
«C’est d’ailleurs étrange qu’elle ne soit pas plus connue. Le premier roman de Tom Lanoye a été traduit voici seulement quelques années. Je n’ai entendu parler de cet auteur qu’il y a trois ans à la radio. En cherchant un peu, j’ai découvert qu’il existait très peu de littérature sur Tom Lanoye, un peu comme pour Hugo Claus, alors que ce dernier était nobellisable.» 

La première partie revient sur la mythologie alors que la deuxième permet un recul par rapport à cette histoire… 
«La mythologie vient nourrir cette pièce autour du couple. Entre les deux, il y a une espèce de pacte entre  la politique et l’intime. Jason a besoin de la Toison d’or. A Médée, il promet en échange le goût de la civilisation. Tom Lanoye questionne aussi l’identité féminine et la virilité.» 

- Les Pères : Qu'est-ce qu'être père aujourd'hui? Pour Julie Annen, les identités paternelles sont multiples. Sous la forme de "Monologues du Vagin" au masculin, elle propose un panorama de témoignages collectés en amont de la création. Au gré des histoires qui nous sont racontées, le trio de comédiens (Anton Taradellas, Daniel Marcellin et Thierry Hellin qui remplace Achille Ridolfi) passent du rire aux larmes avec une belle aisance. Doute, incertitudes, joies, deuil, tout y passe. Outre le bon moment, dommage que l'auteur ne dépasse pas la simple juxtaposition d'histoires.
Jusqu'au 20 octobre aux Riches-Claires. Vu le 9 novembre 2011 au Poche.


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